mardi 12 juin 2018

Doit-on tout accepter parce qu'il y a les liens du sang

Je suis un peu vieille aujourd'hui, ou plutôt mûre on va dire. Mais à 44 ans ce n'est pas la fin du monde bien au contraire. On a plus de réflexion, de maturité ... Et pourtant, il y a toujours quelque chose qui m'empêche de faire un choix définitif.



On choisit ses amis, mais pas sa famille. Une phrase encore bien lourde de sens aujourd'hui. Si on ne choisit pas sa famille, doit-on tout de même en accepter tout et n'importe quoi ? Doit-on se laisser blesser ou maltraiter ? Doit-on systématiquement pardonner ?

Maintenant que je suis maman, j'irai plutôt vers le non. Ce qui me fait du mal, fait du mal à mon fils, à mon mari puisque je ne suis pas bien. 
J'ai longtemps toléré certains comportements en leur cherchant des excuses. Mais en fait, des excuses, ils n'en ont pas. C'est tellement facile de se victimiser pour faire culpabiliser l'autre. Et puis les amis, les voisins, les proches qui vous jugent ... Oh mais quand même ce sont ta famille, ça ne se fait pas ! Mais qu'est ce qui ne se fait pas ? De faire du mal aux gens ou de décider que certaines personnes sont néfastes pour nous et de nous en éloigner. C'est un instinct qui fait partie de la survie normalement, et sous prétexte que ce sont "notre famille", nous devons tout accepter ?

Oui aujourd'hui, j'ose le dire, ma famille me fait du mal, me malmène, me dégrade, m'humilie et me critique ouvertement, et devant mon fils qui plus est.

Une psychologue, il y a quelques années, pendant ma thérapie pour les FIV m'avait dit, ce ne sont pas les liens du sang qui autorisent ces comportements. Je rumine, je ronge mon frein depuis si longtemps. Mais les choses ont changé, je ne suis plus seule, j'ai mon fils. Et je ne tolérerai pas un tel comportement avec moi devant lui. Sinon jusqu'où cela peut-il aller. Qu'on le malmène aussi, parce que c'est dans leur tempérament, de critiquer, d'être complètement paranoïaque, de ne voir que le négatif ... Et j'en passe, il pourrait même prendre un claque dans la figure s'il ne filait pas assez droit.

Depuis quelques années, je trouve plus de loyauté et d'amour dans mes ami(e)s que dans ma famille. On ne peut pas critiquer tout et n'importe quoi pendant des années sans penser qu'il y aura pas de répercutions au niveau des relations et de l'estime de soi. Encore faut-il se remettre en question, mais là ça semble très mal engagé. C'est tellement plus simple de remettre toutes les fautes sur la fille unique et indigne que je suis.

« Un parent toxique, c’est un parent qui a été dominateur, critique, méprisant, manipulateur ou plus simplement démissionnaire et incapable d’offrir le moindre soutien à son enfant.  » – Béatrice Voirin

En une phrase, tout est dit. J'en suis arrivée à supporter depuis des années une ambiance émotionnellement toxique et il devient vital que j'en sorte, moi, mais également mon mari et mon fils. Je ne veux plus de cette emprise sur ma vie et sur les êtres qui me sont chers. J'arrête de me justifier, les gens vont pouvoir penser ce qu'ils veulent je m'en moque c'est terminé. Mon futur doit être positif et mon choix est de m'entourer de personnes qui m'aiment, m'apprécient et me soutiennent. Ils ne feront pas mon avenir, c'est ma vie et ils l'ont déjà trop longtemps gâchée. 

Une rupture n'est pas un manque de respect, elle est nécessaire dans certains cas. Nul n’a le droit de te détruire, de te rabaisser ou encore de t’humilier, et ce même s’il a le même sang que toi. Je mettrai certainement du temps à gérer cette culpabilité qui me ronge à chaque fois que j'essaie de m'éloigner, de les éloigner de leur petit-fils. Mais je sais aujourd'hui que c'est pour mieux le protéger de toute cette négativité, de tout ces jugements destructeurs.

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